Armes détenues illégalement en france

Du 25 novembre au 2 décembre, les Français vont pouvoir se rendre « dans des sites
spécialement ouverts partout sur le territoire » pour rendre leurs armes détenues illégalement à l’État, sans risque de
poursuite judiciaire.

Combien d’armes à feu illégales sont-elles détenues par des particuliers en France ? En
septembre 2021, le ministère de l’Intérieur rapportait à Franceinfo que 5,4 millions d’armes
soumises à autorisation ou déclaration étaient recensées sur la base Agrippa, pour environ
5 millions de détenteurs légaux. Une étude de chercheurs estimait, elle, qu’il « y avait
12,7 millions d’armes à feu possédées légalement et illégalement en France en 2017 ».
Si un chiffre fiable est difficile à obtenir, une chose est sûre : des centaines de milliers
d’armes à feu seraient donc illégalement détenues par certains de nos concitoyens, obtenues
suite à un achat, une découverte ou encore un héritage… Et souvent, les propriétaires ne
connaissent pas « les obligations réglementaires qui s’y attachent », estime le ministère de
l’Intérieur : « Les armes à feu ne sont pas des biens comme les autres. Elles sont dangereuses
et leur possession par des personnes non initiées accroît leur dangerosité », rappelle-t-il.

« Aucune poursuite »
Du 25 novembre au 2 décembre, les services de la place Beauvau ont donc décidé de lancer
une « opération spéciale » en ouvrant « partout sur le territoire des sites de collecte ». Les
particuliers pourront y abandonner des « armes à feu, armes de poing, armes blanches ou
petites munitions » : « Les particuliers pourront s’y rendre pour remettre les armes qu’ils ne
veulent pas garder, explique le ministère de l’Intérieur. Ils pourront également être
accompagnés […] pour créer un compte personnel dans le système d’information sur les
armes (SIA) et y enregistrer celles qu’ils souhaiteraient conserver. »
Lors de cette opération, « les modalités d’enregistrement et d’abandon » d’une arme seront
« simplifiées, avec la garantie pour le particulier de n’encourir aucune poursuite judiciaire ou
administrative sur le fondement du transport ou de la détention sans autorisation d’armes »,
poursuit le ministère, qui explique que seule une pièce d’identité sera réclamée. La liste des
sites de collecte n’est pas encore connue.
Par SudOuest.fr
Publié le 10/11/2022 à 12h07

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